Mourad Boudjellal est revenu sur le départ de Louis Carbonel dans sa chronique Mourad de Toulon diffusée sur Rugbyrama et n’a pas été tendre avec Bernard Lemaitre .
Entre colère et incompréhension, Mourad Boudjellal s’est dit choqué par cette décision , une décision indigne selon lui si celle ci n’est motivée que par des raisons idéologiques :
« A une époque, le nouveau président du Rugby Club Toulonnais m’avait dit : »on ne vend pas les bijoux de famille » quand je voulais vendre Tuisova pour des raisons économique, (au LOU) . Il avait surement raison mais Louis Carbonel, ce n’est pas les bijoux de famille, c’est plus : c’est la famille. Et on ne vend pas la famille.
Louis Carbonel, il est né à Toulon, il a été biberonné au RCT, il a été formé entre autres par Jonny Wilkinson, et c’était le gamin prodige, le gamin merveilleux de la ville qu’on a suivi, depuis son plus jeune âge jusqu’à l’équipe de France. Alors quand j’entends des excuses bidon comme de dire « oui à Toulon, il ne peut plus marcher dans la rue ». Je veux juste rappeler au crétin qui a dit ça que Wilkinson marchait dans la rue à Toulon et que personne ne l’a jamais agressé et que tout le monde lui a toujours foutu la paix parce qu’on est très respectueux.
Je suis très choqué et je trouve hallucinant qu’on laisse partir un diamant toulonnais qui va exploser ailleurs. si c’est pas pour des raisons économiques je ne comprend plus rien , si c’est pour des raisons économiques je n’ai rien a dire, si c’est pour des raisons idéologiques ça ne me parait pas digne d’un président de club »
Ce n’est pas la première fois que Mourad Boudjellal s’en prend à son successeur. Lors d’un entretien vidéo accordé à SportMed TV l’année dernière , le très respecté (et regretté) ancien patron du RCT avait qualifié Lemaitre de vautour :
» Si je pouvais changer quelque chose dans les décisions que j’ai prises, je changerais beaucoup de choses. Mais déjà, je n’aurais pas vendu le RCT à la personne à qui j’ai vendu. J’aurais été plus égoïste et j’aurais gardé l’appât financier. Je regrette énormément car j’ai vendu le club à une espèce de vautour, qui à part dire du mal de moi, ne fait rien et vit sur les actifs que j’ai mis en place. J’ai créé un tas d’actifs, il vit dessus en les niant. Et ça m’a un peu énervé car je trouve que l’on doit avoir le respect du passé et il ne l’a pas. Donc je regrette d’avoir refusé une proposition qui m’aurait mis financièrement beaucoup plus dans le confort, pour un type qui a manipulé des choses uniquement car il avait une crise narcissique en voyant le podium que représentait le RCT. C’est un podium qu’il ne mérite pas car il en a hérité et qu’il n’a pas créé. Car quand je suis arrivé, il n’y avait pas de podium. Le podium je l’ai créé. Ce n’est pas parce que l’on rachète une boite qu’on rachète les compétences et le savoir-faire. Aujourd’hui, il se retrouve sur ce podium dans un concours de circonstances. «
La relation entre les deux hommes n’est pas prête de se réchauffer .