Dans un verdict récent, le célèbre magazine people « Voici » a été condamné à verser 21 000 euros d’amende pour avoir publié des photos du sélectionneur du XV de France, Fabien Galthié, et de l’actrice Héléna Noguerra, sans leur consentement. Les clichés dénudés du couple sur une plage avaient suscité un tollé, soulevant des questions sur le respect de la vie privée.
Une atteinte insupportable pour le couple Galthié-Noguerra
Qu’en est-il de la vie privée lorsque vous devenez une figure publique ? C’est une question que l’on a pu se poser à la suite du procès qui a opposé Fabien Galthié et Héléna Noguerra au magazine Voici. Après leur apparition sans vêtements dans les pages de ce dernier, le couple avait exprimé son indignation, affirmant que les photos avaient été « obtenues sans notre consentement« .
Dans leurs propos rapportés par leurs avocats, on ressent leur sentiment de violation :
« Nous ressentons cette atteinte à notre vie privée comme une violation du respect fondamental auquel tout individu a droit. »
Leur démarche juridique a porté ses fruits : le tribunal a donné raison au couple, stipulant que le reportage visait uniquement à « satisfaire la curiosité des lecteurs à des fins mercantiles« , sans égard pour la vie privée des sujets photographiés.
Humour et ironie malgré la controverse
Malgré l’amertume d’une telle mésaventure, Galthié a choisi d’y répondre avec humour en conférence de presse, comme un pied de nez à la controverse. Avec une ironie décapante, il a regretté que son « exploit » sportif n’ait pas été mis en avant :
« Ce jour-là, l’eau était quand même à 14 degrés dans la Manche et je venais d’y passer vingt-cinq minutes ! »
Fabien Galthié
Une façon de rappeler que derrière le rôle public, il reste une personne réelle, avec des intérêts et des activités privées.
Le respect de la vie privée au cœur des débats
Cette affaire de « paparazzade » sanctionnée soulève un débat essentiel : peut-on tout se permettre au nom de l’information ou du divertissement ? Le jugement contre Voici pourrait bien faire date en rappelant que même les personnalités publiques jouissent d’un droit fondamental au respect de leur vie privée. Faut-il y voir un avertissement à l’ensemble de la presse people ?
La condamnation est une victoire pour Galthié et Noguerra, et peut-être un rappel à l’ordre pour les médias en quête de scoops : le respect de la vie privée n’est pas une option mais un droit inaliénable. Le droit à l’image et à la sérénité personnelle semble ainsi regagner du terrain. Est-ce un tournant dans la manière dont les médias traiteront les personnalités à l’avenir ? Seul l’avenir nous le dira.
Photo : Icon Sport