Dans une récente zone mixte, David Gérard, sélectionneur de la Roumanie, n’a pas masqué sa frustration face à la situation des internationaux roumains évoluant en France. Un appel au changement relayé par la presse sportive, entre inquiétude et appel à l’équité.
Le désarroi d’un sélectionneur face à l’intransigeance des clubs
*Le Rugby Europe Championship*, surnommé « le Tournoi B », s’est conclu sur une note amère pour David Gérard, constatant l’absence de vingt de ses joueurs retenus par leurs clubs français. Une situation qui, selon lui, nuit à la compétitivité et au respect dus aux équipes nationales mineures.
À l’origine de ce tir de barrage, une conférence de presse donnée à l’issue du match pour la troisième place perdu contre l’Espagne (40-33). Lors de cette rencontre médiatique, relayée notamment par *Rugbyrama* et *Quinze Mondial*, Gérard dénonce une sorte de double standard appliqué aux internationaux selon leur nationalité.
« Les Géorgiens de France, au nombre de 17, ont été libérés par les clubs de Top 14 et de Pro D2, »
David Gérard
Souligne-t-il, contrastant avec la rigidité rencontrée pour ses propres joueurs.
Une question d’équité et de respect
La critique porte également sur le fondement réglementaire de cette libération, l’article 9 de World Rugby, qui impose théoriquement aux clubs de mettre à disposition les internationaux convoqués par leur pays.
« Nous demandons l’application de l’article 9. À l’avenir, je ne ferai plus de cadeaux à personne, »
David Gérard
Martèle Gérard, exprimant un sentiment d’injustice flagrante. Cette situation souligne les défis rencontrés par les nations mineures de rugby qui peinent à aligner leurs meilleurs éléments en raison des impératifs club-nation. Une dynamique à laquelle David Gérard espère mettre fin, afin de préserver la richesse compétitive des équipes nationales et l’esprit même du sport.
Entre diplomatie et fermeté : quels leviers pour l’avenir ?
La question reste entière : comment les nations mineures pourront-elles faire valoir leurs droits face aux puissants clubs européens ?
Une chose semble certaine d’après les propos de David Gérard : la conciliation à l’amiable a montré ses limites. C’est désormais sur le terrain du rapport de force et du respect strict des règlements que le combat se situera. La fin de la récréation a sonné, et le sélectionneur de la Roumanie n’entend plus se laisser dicter sa conduite.
Reste à présent à voir comment cette exigence de changement sera accueillie, et quelles en seront les conséquences pour les joueurs roumains, pris entre la fidélité à leur sélection et leurs obligations contractuelles en club. Une situation qui mérite une attention et des actions concrètes pour le futur du rugby international.
Photo: Icon Sport
Sources:
-Rugbyrama: https://www.rugbyrama.fr/2024/03/18/international-les-clubs-francais-nont-pas-joue-le-jeu-pour-liberer-nos-internationaux-deplore-david-gerard-roumanie-11832125.php
–Quinze Mondial: https://www.quinzemondial.com/actualites-international/je-ne-ferai-plus-de-cadeaux-a-personne-david-gerard-selectionneur-de-la-roumanie–pousse-un-enorme-coup-de-gueule-contre-les-clubs-francais–797512
-Minutesports: https://www.minutesports.fr/index.php/2024/03/18/le-gros-coup-de-gueule-de-david-gerard/