Bernard Laporte décoche des flèches acérées vers le Stade Français

BERNARD LAPORTE Altrad Montpellier
Posté par K. D. le 5 janvier 2024

Quand il s’agit de rugby, Bernard Laporte ne reste jamais sans voix, surtout face aux déceptions et aux souvenirs moins glorieux de sa carrière. Revenant sur son passage au Stade Français, pas une once de nostalgie dans ses mots, mais plutôt un coup de semonce à ceux qui, à ses yeux, semblaient indifférents au sort du club parisien.

La pression, l’élément manquant au Stade Français?

Évoquant son expérience dans le club de la capitale, d’abord en tant qu’entraîneur puis en tant que vice-président d’honneur, Bernard Laporte ouvre le coffre de la vérité brute. C’est dans un entretien franc et sans détour avec le Midi Olympique que l’ancien président de la FFR a dépeint un Stade Français apparemment trop nonchalant à son goût :

« Au Stade Français, j’avais parfois l’impression que personne ne s’intéressait au rugby quand j’allais au stade ».

Bernard Laporte

Quel contraste avec sa période à Toulon où la pression était reine !

Toulon, le révélateur de champions selon Laporte

Bernard Laporte n’hésite pas à tracer une ligne de démarcation nette entre Paris et Toulon. Lui, qui a connu les fastes et les titres avec le RCT, semble pointer du doigt le confort parfois anesthésiant du Stade Français. En quête de cette adrénaline compétitive, il s’exclame :

« Si tu n’aimes pas la pression, tu es cent fois mieux au Stade français : personne ne t’emmerde, personne ne te dit rien quand ça perd. Mais si tu as besoin d’être secoué, tu seras beaucoup mieux à Toulon ».

Bernard Laporte

Des mots qui résonnent comme un challenge pour ceux qui portent le maillot parisien.

Sur les chemins de la gloire

Se pourrait-il que les propos de Laporte soient l’étincelle nécessaire pour revigorer l’esprit combattif du Stade Français? L’empressement avec lequel il compare l’ambiance des deux clubs révèle une exigence d’engagement et de performance que seul le haut niveau peut justifier. Rien n’égale pour lui la fièvre des victoires et le palmarès qu’il a forgé à Toulon, marqués indéniablement par la pression constante de l’excellence.

C’est une certaine philosophie du rugby que Bernard Laporte brandit : celle où la pression n’est pas une ennemie, mais le moteur de l’ambition, le carburant du succès. Reste à voir si le Stade Français saura prendre la balle au bond et transformer cette critique cinglante en une source de motivation pour toutes ses futures échéances. Car en sport, comme dans la vie, rien ne vaut un bon défi pour se dépasser.

 

Photo : Icon sport