Usap : Tchale-Watchou a « repris goût au rugby »

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Posté par redac le 13 mai 2010
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D.R.

Chômeur en début de saison, Robin Tchale-Watchou est aujourd’hui une des pièces maîtresse de Perpignan et s’apprête à disputer les demi-finales du Top 14. Le deuxième-ligne revient sur cette saison si particulière dans les colonnes de l’Indépendant. Extraits.

« A Perpignan, j’ai repris goût à jouer au rugby. On peut le dire. La vie est un éternel recommencement, je souhaite à tout le monde, à tous ceux qui sont dans la situation qu’était la mienne au début de la saison de connaître ça. A mon arrivée ici, je ne savais pas trop où j’allais. J’étais plus fragile qu’autre chose. J’ai été intégré dans une famille, admiratif et respectueux. »

« Comme tout sportif, on est avant tout des challengers. Quand tu vas droit dans le mur et que tu te casses la gueule, tu as deux solutions : te relever ou abandonner. A ce moment précis, il faut savoir se remettre en question. C’est d’ailleurs une obsession. Je me remets toujours en question. Je le fais peut-être un peu trop. Je ne me repose jamais sur mes lauriers, je me demande tout le temps ce que je dois faire à tel ou tel moment, dans telle ou telle situation… On ne choisit pas sa maladie (rires) ! Mais ce que je vis est tellement exceptionnel… »

« Ma seule revendication aujourd’hui, c’est l’identité catalane. Il faut entrer sur la pelouse d’Aimé-Giral avec le maillot de l’USAP sur les épaules pour le comprendre. Ce sentiment m’envahit tous les jours. Dans le cadre du travail, bien-sûr, mais aussi dans la vie courante. Les rapports humains sont tout à fait particuliers en Catalogne. C’est magique ! Aujourd’hui, je vis une véritable aventure humaine au sein d’une bande de copains qui joue ensemble depuis 4, 5, 6 ans pour certains d’entre eux. On passe plus de temps ensemble qu’avec femmes ou enfants. On n’a pas besoin de se parler pour se comprendre, un regard suffit. Ils savent qu’ils peuvent compter sur moi dans les bons moments mais aussi dans les mauvais. Parce qu’il y en a aussi ».