L’angoisse de la descente semble s’éloigner pour le Biarritz Olympique qui, à domicile, a remporté une victoire impérative face à Rouen. Une soirée où le réalisme a éclipsé le spectacle, mais peut-on vraiment parler de répit pour le BO ?
Comment ne pas débuter sans évoquer cette mêlée basque imprégnée d’une détermination de fer ? En effet, les avants du Biarritz Olympique se sont montrés héroïques face à Rouen, dans ce qui s’apparentait à un véritable match de la peur. Avec trois essais décisifs, dont deux de Mohamed Haouas et Zakaria El Fakir, et un autre de Thomas Sauveterre, c’est bien la première ligne qui s’est illustrée, posant les jalons d’une victoire sur le fil, 22 à 8.
Solidarité et pragmatisme : Biarritz se rassure
Alors, quelles leçons tirer de ce contexte d’urgence ? Les mots de Simon Augry, après le match, traduisent un sentiment de fierté et une certaine autocritique salvatrice :
« Nous nous sommes retrouvés, surtout devant »
Simon Augry
Confie-t-il dans les colonnes de Quinze Mondial, avant d’ajouter:
« on va arrêter de jouer comme des stars et on va jouer comme une famille ».
Simon Augry
Des propos qui résonnent comme un signal fort à l’ensemble de l’effectif pour les échéances à venir.
Quelle suite pour le BO après ce sursaut ?
Malgré la perte du bonus offensif à la fin de la rencontre, une ombre au tableau qui aurait pu assombrir les visages, c’est la dimension collective de la victoire qui est mise en avant. Alors, avec onze points d’avance sur le premier relégable, peut-on croire que Biarritz a définitivement tourné la page de la crise et amorcé un redressement durable ? Seule la suite de la saison nous le dira.
Un BO au bord du gouffre hier, aujourd’hui modestement soulagé, mais demain ? Peut-être doté d’un nouvel élan. La fin est cruelle pour Rouen, certes, mais pour Biarritz, elle est synonyme d’espoir. La belle histoire du soir ? Celle d’une famille sur le terrain qui a su, contre toute attente, relever la tête.
Photo: Pierre Costabadie/Icon Sport